Publié par Amina Mayele

Le Congo accuse un groupe rebelle de « nettoyage ethnique » dans l’est du pays

22 novembre 2024

Le Congo accuse un groupe rebelle de "nettoyage ethnique" dans l'est du pays
Le Congo accuse un groupe rebelle de "nettoyage ethnique" dans l'est du pays

Le gouvernement du Congo a accusé mardi le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, de « nettoyage ethnique » dans l’est de la nation d’Afrique centrale. Le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a dénoncé « l’arrivée massive de populations étrangères » dans les territoires de Rutshuru et Masisi dans la province du Nord-Kivu, où les habitants ont été « expulsés par la violence ». « C’est ce qui constitue un nettoyage ethnique », a déclaré Shabani.

L’accusation du Congo fait suite à la nomination par le M23 la semaine dernière d’administrateurs dans les zones qu’il prétend contrôler. Plus de 100 groupes armés se disputent une place dans l’est riche en minéraux du Congo, près de la frontière avec le Rwanda. La violence s’est intensifiée avec la résurgence du groupe rebelle M23. Le conflit a créé l’une des plus grandes crises humanitaires au monde, avec plus de 7 millions de personnes déplacées, dont beaucoup sont hors de portée de l’aide.

Le M23, ou Mouvement du 23 mars, est un groupe militaire rebelle principalement composé de Tutsis ethniques qui se sont séparés de l’armée congolaise il y a un peu plus d’une décennie. Le groupe a pris de l’importance en 2012 lorsque ses combattants ont pris le contrôle de Goma, la plus grande ville de l’est du Congo, à la frontière avec le Rwanda.

Le Congo allègue que le Rwanda est impliqué dans des crimes de guerre dans l’est, et des experts américains et des Nations Unies l’accusent de soutenir militairement le M23. Le Rwanda nie l’accusation, mais en février, il a admis avoir des troupes et des systèmes de missiles dans l’est du Congo pour garantir sa sécurité, pointant du doigt le renforcement des forces congolaises près de la frontière. Les experts de l’ONU estiment qu’il y a jusqu’à 4 000 forces rwandaises au Congo.

Lire aussi :  Lors des pourparlers climatiques de l'ONU, les nations grandes et petites ont l'occasion de témoigner du changement climatique

Un cessez-le-feu en juillet, négocié par les États-Unis et l’Angola, a réduit les affrontements entre les forces rwandaises et congolaises, mais les combats entre le M23 et d’autres milices se poursuivent. En août, des affrontements entre les rebelles et les milices pro-gouvernementales ont tué 16 villageois en violation du cessez-le-feu visant à aider des millions de déplacés.

Amina Mayele

Partager l'article :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles relatifs